En 2023, presqu'un Belge sur 5 risquait la pauvreté ou l'exclusion sociale

Février 2024

Selon les chiffres que vient de publier l'office belge de statistique Statbel, 18,6% de la population belge court un risque de pauvreté ou d'exclusion sociale.

Ces personnes se trouvent dans au moins une des situations suivantes.

  • Leur revenu disponible est inférieur au seuil de pauvreté, qui s’élève à 1.450 euros pour une personne isolée et à 3.045 euros pour un ménage de deux adultes et deux enfants. En 2023, 12,3% de la population courait ce risque de pauvreté monétaire.
  • Elles vivent dans un ménage à faible intensité de travail. Ainsi, pour 10,5% de la population, les membres de leur ménage en âge de travailler ont travaillé moins de 20% de leur potentiel au cours des 12 derniers mois.
  • Elles sont en situation de privation matérielle et sociale sévère. Elles ne peuvent alors pas payer certains biens, services ou activités nécessaires ou souhaitables afin de mener un niveau de vie acceptable. En 2023, cela concernait 6,1% de la population.

Source: Plus de 2,1 millions de Belges courent un risque de pauvreté ou d'exclusion sociale. StatBel, 8 février 2024.

 

La pauvreté diminue, les inégalités augmentent

Janvier 2023. Selon un tout récent rapport d'Oxfam, les 1 % les plus riches ont accaparé près des deux tiers des 42 000 milliards de dollars de nouvelles richesses créées depuis 2020, soit près de deux fois plus que les 99 % restant. Au cours des dix dernières années, les 1 % les plus riches avaient accaparé environ la moitié des nouvelles richesses. 

Les gains ont été particulièrement importants en 2022 avec l’augmentation rapide des profits dans les secteurs alimentaire et énergétique. Parallèlement, surtout dans des pays où les salaires ne suivent pas le rythme de l’inflation, les inégalités et la faim sont en hausse. En conséquence, Oxfam appelle à une augmentation généralisée des impôts pour les ultra-riches et à la taxation des bénéfices exceptionnels des entreprises.

Mais qu'en est-il en Belgique? Quel impact les crises sanitaire et énergétique ont-elles eu sur la pauvreté?

En Belgique aussi, selon les chiffres de la Banque Nationale, les marges bénéficiaires des entreprises ont atteint des sommets dans certains secteurs. Cependant, selon le rapport 2022 du SPF Sécurité sociale, la protection sociale belge a permis de limiter les dégâts sociaux.

L'importance de l'indexation automatique des salaires a souvent été soulignée, mais lors de la pandémie, plusieurs mesures temporaires ont aussi simplifié l'accès à des revenus de remplacement pour les travailleurs. En outre, l'augmentation des prestations minimales a amélioré de façon plus structurelle l'efficacité de la protection sociale.

Cette tendance générale ne se vérifie cependant pas au sein de toutes les catégories de la population. Le risque de pauvreté demeure particulièrement élevé pour les personnes ayant un faible niveau d'éducation, les familles à faible intensité de travail, les migrants, les parents isolés et les locataires.

Il reste donc beaucoup à faire si nous voulons atteindre l'objectif européen de réduire drastiquement le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale à l'horizon 2030.

Sources :
La loi du plus riche. Oxfam International, 16 janvier 2023.
Évolution de la situation et de la protection sociale en Belgique 2021. Résumé et messages clés de l’analyse des indicateurs sociaux européens. SPF Sécurité sociale, décembre 2022.

Le risque de pauvreté ne diminue pas en Belgique

Juin 2021. Ces dernières années, le risque de pauvreté a augmenté en Belgique, surtout chez les moins de 60 ans. Cette évolution a de quoi étonner, car jusque début 2020, le contexte économique était globalement favorable, avec une hausse de l’emploi et une baisse du chômage. Une récente publication du Bureau fédéral du Plan avance des explications.

Pour l’ensemble de la population, le risque de pauvreté en Belgique était de quelque 15 % entre 2003 et 2014. En 2017, il a atteint 16,4 %, le niveau le plus élevé jamais mesuré. Chez les moins de 60 ans, il est même passé de 13,0 % en 2003 à 16,5 % en 2017. C’est plus que la moyenne des pays voisins (Allemagne, France et Pays-Bas), c’est aussi plus que la moyenne des 27 pays de l’Union Européenne.

Les catégories de la population les plus exposées au risque de pauvreté sont les familles monoparentales, les personnes titulaires au mieux d’un diplôme de l'enseignement secondaire inférieur et les personnes de nationalité non européenne, ainsi que les chômeurs et autres inactifs. Quant aux enfants, en Belgique, le risque persistant de pauvreté chez les moins de 17 ans a plus que doublé entre 2006 et 2017. En 2017, le taux mesurant la pauvreté infantile est lui aussi plus élevé que dans l'UE27 et les pays voisins.

Selon le Bureau fédéral du Plan, ces chiffres inquiétants sont liés à deux facteurs, la polarisation de l’emploi et l’augmentation des bénéficiaires d’allocations sociales minimales. En effet, si l’emploi progresse au niveau individuel, il est concentré dans certains ménages, alors que dans d’autres, très peu d’adultes en âge de travailler ont une activité rémunérée. Pour les personnes vivant dans ces ménages à très faible intensité de travail, le risque de pauvreté est passé de 49,8 % en 2003 à 71,9 % en 2017.

Les ménages sans emploi dépendent bien entendu des prestations sociales. Or, entre 2003 et 2017, la proportion de ménages où les allocations de chômage constituent la principale source de revenu est passée de plus de 50 % à moins de 30 % et la part de personnes vivant principalement de l’aide sociale (en particulier du revenu d'intégration) a fortement augmenté, passant de 5 % en 2003 à 23 % en 2017.

Bref, on constate que les prestations de sécurité sociale et d'aide sociale perçues par les ménages sans emploi parviennent de moins en moins à élever les revenus de ces ménages au-dessus du seuil de pauvreté. Les minima sociaux ont pourtant suivi l’évolution du seuil de pauvreté, mais la proportion des bénéficiaires ne touchant que des allocations minimales a grandi, ce qui pourrait expliquer en partie l’augmentation du risque de pauvreté en Belgique.

Source : L’évolution du risque de pauvreté de la population de moins de 60 ans en Belgique, Bureau fédéral du Plan, 4 juin 2021.

Plus d'enfants pauvres, des enfants de plus en plus pauvres

150 millions d'enfants supplémentaires plongés dans la pauvretéSeptembre 2020. Au niveau mondial, le nombre d'enfants vivant dans la pauvreté est monté en flèche pour atteindre près de 1,2 milliard, soit une augmentation de 15 % depuis le début de la pandémie du Covid-19 cette année. C'est ce qui ressort d'une nouvelle analyse d'UNICEF et de Save the Children publiée le 17 septembre 2020.

Le rapport note que la pauvreté des enfants est bien plus qu'une valeur monétaire. Le revenu des ménages par exemple ne donne qu'une vision partielle de la situation des enfants vivant dans la pauvreté. L'étude prend donc en compte d'autres facteurs, comme l'accès à l'éducation, aux soins de santé ou au logement. Non seulement il y a plus d'enfants en situation de pauvreté qu'auparavant, mais les enfants les plus pauvres s'appauvrissent également, relève encore le rapport.

La protection sociale, les politiques fiscales inclusives, les investissements dans les services sociaux et les interventions sur l'emploi et le marché du travail pour soutenir les familles sont essentiels pour sortir les enfants de la pauvreté et prévenir de nouvelles dévastations. Il s'agit notamment d'élargir l'accès à des soins de santé de qualité et de fournir les outils et la technologie nécessaires pour que les enfants puissent poursuivre leurs études à distance, ou encore d'investir dans des politiques favorables à la famille telles que les congés payés et la garde d'enfants.

"Nous devons agir maintenant pour éviter que d'autres enfants soient privés des besoins fondamentaux de la vie comme l'école, les médicaments, la nourriture, l'eau et le logement", a déclaré Henrietta Fore (UNICEF), tandis qu'Inger Ashing (Save the Children) insiste également sur l'importance de l'éducation scolaire. "Cette pandémie a déjà provoqué la plus grande urgence mondiale de l'histoire en matière d'éducation, et l'augmentation de la pauvreté fera qu'il sera très difficile pour les enfants les plus vulnérables et leurs familles de compenser cette perte. Les enfants qui perdent leur éducation risquent davantage d'être piégés dans un cycle de pauvreté pendant des années. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser une génération entière d'enfants devenir victimes de cette pandémie. Les gouvernements nationaux et la communauté internationale doivent agir pour atténuer le choc."

Communiqué de presse du 17.09.2020

Aider les SDF en dépit du Covid-19

Avril 2020. Nous le savons, la crise sanitaire du Covid-19 touche aussi les sans-abris, mais leurs besoins vont bien au delà de la prise en charge médicale en cas de symptômes. Les mesures de confinement touchent durement le secteur associatif qui les accueille et les soutient de diverses manières.

Les besoins sont criants: nourriture, produits d'hygiène, matériel de protection, etc. Tout vient à manquer, et le personnel de la Société wallonne du Logement s'est mobilisé pour lancer un appel aux dons, soutenu par de nombreux partenaires. En collaboration avec la Fondation Roi Baudouin et le SPW Intérieur et Action sociale, la SWL se chargera de la répartition des dons auprès des relais sociaux de Wallonie qui les dirigeront vers les structures d’accueil locales en fonction des besoins.

Les dons sont attendus

  • soit par virement sur le compte BE10 0000 0000 0404 de la Fondation Roi Baudouin avec la communication 128/3235/00078;
  • soit en ligne via la page de la Fondation Roi Baudouin

Grâce à l'appui de la Fondation Roi Baudouin, les dons à partir de 40 euros sont déductibles fiscalement, mais tous les dons sont les bienvenus pour aider les acteurs de première ligne à faire face aux urgences de base liées notamment à la nourriture et à l'hygiène. Cinq euros permettent déjà de fournir deux tubes de dentifrice et 2 à 3 flacons de savon liquide...

Plus dinformations sur le site de la SWL
Illustration : Wikimedia commons : 2019

Covid-19 : choisir entre la santé et d’autres droits fondamentaux ?

Mars 2020. En ces temps de confinement, la santé est au centre de toutes les préoccupations. Cependant, les mesures de protection actuelles, aussi pertinentes qu’elles soient pour nous protéger, ont parfois des conséquences très négatives sur l’exercice d’autres droits fondamentaux. Unia, Myria et le Service de lutte contre la pauvreté constatent que les mesures d'urgence ont des conséquences particulièrement lourdes sur de nombreux groupes dans la société. Pour de nombreuses personnes en situation précaire, cette crise risque de devenir particulièrement traumatisante, car cette crise menace d'accentuer les inégalités dans notre société.

Trois exemples, relatifs aux compétences respectives d’Unia, de Myria et du Service de lutte contre la pauvreté, illustrent les conséquences négatives possibles des mesures prises. Peut-on parler d’égalité des chances (Unia), quand les parents d'enfants handicapés placés en institution sont confrontés à un choix déchirant : soit ramener leur enfant lourdement handicapé à la maison et s'en occuper eux-mêmes, soit le laisser dans l'institution pendant les semaines de confinement sans aucune possibilité de communication ? En matière de migration (Myria), les personnes qui ont besoin d'une protection internationale ignorent totalement si elles pourront introduire une demande d’asile. Elles sont entretemps privées du droit d’accueil et ne savent pas où aller. Enfin, les personnes en situation de pauvreté et de précarité n'ont pas toujours accès aux ordinateurs et aux tablettes, ni à l’information diffusée électroniquement et par le biais des réseaux sociaux.

Les effets de la « fracture numérique » se font sentir avec une acuité particulière dans le secteur de l’enseignement. Les enfants et les jeunes qui se trouvent dans de telles situations éprouvent de nombreuses difficultés dans le cadre de l’enseignement à distance actuellement préconisé. Les mesures renforcent donc les inégalités existantes en matière d'information et d'éducation.

Pour que les mesures de lutte contre la pandémie du Covid-19 ne mettent pas en péril l'exercice des droits humains, il faut prendre en compte les différents groupes de population en situation de précarité. Les trois institutions demandent que décideurs politiques, acteurs de terrain et organisations réfléchissent ensemble à la manière d'éviter d’éventuelles conséquences négatives de ces mesures, à la manière d'apporter un soutien supplémentaire aux personnes vulnérables, et au caractère proportionnel, nécessaire et non discriminatoire des mesures.

Communiqué de presse du 20.03.2020
Illustration : Wikimedia commons : 2020

De plus en plus de jeunes étudient avec l'aide du CPAS

Groupe d'étudiantes au travailFévrier 2020. Selon une recherche réalisée par le service d'études du Service public fédéral Intégration sociale et Lutte contre la pauvreté, 2 jeunes sur 5 qui doivent s'en sortir quotidiennement avec un revenu d'intégration ont obtenu en 2019 un diplôme de l'enseignement secondaire ou supérieur grâce au soutien du CPAS.

En 2019, un tiers des bénéficiaires du revenu d'intégration avait moins de 25 ans. Grâce à un projet individualisé d'intégration sociale pour les étudiants (étudiants PIIS), plus de 20.000 de ces jeunes, soit deux sur cinq, ont pu poursuivre des études.

Ce PIIS est un trajet qui est établi avec des étudiants afin de les aider à reprendre le contrôle de leur vie. Le CPAS prend en charge l'accompagnement et l'activation.

Alors que la proportion de jeunes parmi les bénéficiaires du revenu d’intégration a progressé de 26 % à 32 % entre 2003 et 2019, celle des étudiants parmi ces jeunes est passée de 22,1 % à 44 % sur la même période. Bref, toujours plus de jeunes…mais une part croissante d’entre eux sont aux études. On ne peut que se réjouir de cette évolution, puisqu'un meilleur niveau de qualification augmente les chances de trouver un emploi, et l'accès au travail est un des leviers pour sortir de la pauvreté.

Le service d'études a d'ailleurs utilisé les données disponibles via la Banque-carrefour de la Sécurité sociale afin de déterminer la position socio-économique des jeunes un an après la fin du trajet PIIS. Il ressort de l'analyse qu'1 jeune sur 3 qui a suivi un trajet PIIS pour les étudiants a un emploi un an après la fin de son parcours. Ce chiffre est légèrement plus élevé que les 26,1 % des jeunes touchant un revenu d'intégration sans PIIS. Plus étonnant : seuls 7,4 % des étudiants PIIS se retrouvent dans les chiffres du chômage après 1 an, contre 19,7 % des étudiants non-PIIS.

Communiqué de presse du 14.02.2020

Lutte contre le sans-abrisme : plus de moyens pour Housing First

Sans-abri à BruxellesFévrier 2020. L'insertion par le logement – Housing First  – constitue un levier d'action important de la lutte contre le sans-abrisme. La grande précarité augmente, surtout dans les grandes villes, et les sept Relais sociaux wallons ont du mail à contrer le sans-abrisme.

La Ministre wallonne de l’Action sociale, Christie Morreale, a dès lors décidé de renforcer le dispositif d’aide Housing First, qui accompagne et tente de reloger des personnes privées d’un toit depuis peu de temps. Grâce aux 350.000 € supplémentaires dégagés, chaque relais social pourra recruter une personne spécifiquement dédiée à cette tâche.

Cette nouvelle mesure de lutte contre le sans-abrisme s’articule avec d'autres politiques en matière de logement, comme le financement de Capteurs Logements, des personnes qui ont pour mission de trouver des habitats pour reloger les personnes sans toit

Pour rappel, les Relais sociaux wallons assurent en permanence la coordination de l’aide aux personnes en situation d’exclusion. Ils sont organisés autour de 5 pôles : l’accueil de jour, l’accueil de nuit, le travail de rue, l’urgence sociale et le Plan Grand Froid. Plus de 10 millions d’euros leur sont octroyés annuellement.

Communiqué de presse du 05.02.2020
Illustration : Wikimedia commons : 2013

Le Fonds Gaz et Électricité a besoin de 30 millions de plus par an

Compteur monophasé classiqueOctobre 2019. La Plateforme de lutte contre la précarité énergétique plaide pour mettre fin au gel du budget du Fonds Gaz et Électricité, qui a besoin de 30 millions supplémentaires par an pour remplir sa mission : garantir la fourniture d’énergie aux personnes les plus démunies.

En Wallonie, plus de 7% des clients résidentiels étaient en défaut de paiement pour leur facture d’électricité en 2017; ils étaient plus de 11% à Bruxelles et près de 3% en Flandre. De telles situations sont généralement la conséquence de difficultés à payer les factures d’énergie - qui pèsent de plus en plus lourd sur le budget des ménages - ou à devoir s’acquitter (de manière inattendue) d’un gros montant lors du décompte annuel.

Pour les CPAS, le Fonds Gaz et Électricité est un outil de travail essentiel, qui leur permet d’aider les personnes en difficulté à gérer leur consommation d’énergie et à payer leurs factures. En 2017, plus de 120.000 ménages ont pu en bénéficier. C’est un système efficace dont la nécessité est unanimement reconnue. Mais dont le financement est gelé depuis 2012, alors que les besoins ne cessent d’augmenter.

Actuellement, les CPAS doivent dès lors puiser dans d’autres ressources et font notamment des économies dans les actions préventives et dans l’accompagnement, qui sont pourtant essentiels pour s’attaquer aux problèmes de manière structurelle

Communiqué de presse du 16.10.2019
Illustration : Wikimedia commons : 2010

Les Belges sont inégaux face à la santé

cabinet médicalMai 2019. Selon une étude de l’Agence InterMutualiste (AIM), plus on descend dans l’échelle sociale et plus l’état de santé, qu’il soit physique ou mental, se dégrade. Les citoyens belges les plus pauvres sont plus confrontés à des maladies graves, chroniques et invalidantes que les Belges les plus aisés.

L’AIM a notamment constaté que les citoyens belges les plus pauvres présentaient, en 2016, un risque de mortalité de 22 % supérieur à celui de la population générale. Pire, les Belges vivant dans les quartiers les plus pauvres ont un risque accru de 56 % de décéder dans l’année par rapport à ceux qui vivent dans les quartiers les plus riches.

De tels écarts reflètent un état de santé plus dégradé, suite aux conditions de vie, sociales et économiques plus dures lorsqu’on descend le long de l’échelle sociale. L’étude démontre que plus on descend dans l’échelle sociale, moins la prévention est efficace. Même avec la possibilité de soins préventifs gratuits (mammotest, soins dentaires préventifs pour les enfants), il n’y a aucune garantie d’accès effectif et égal pour tous.

L’enfance n’est malheureusement pas épargnée par ces inégalités : les admissions pédiatriques et en néonatalogie sont bien plus fréquentes pour la classe la plus faible (19 % de plus que pour les Belges les plus riches).

Afin de réduire efficacement les inégalités de santé, les soins doivent être plus accessibles financièrement, mais le système de santé n’est pas seul en cause. Les inégalités en santé sont la résultante de toutes les inégalités sociales présentes au sein de notre société. Il faut dès lors avoir une vision plus globale de la santé et questionner les conditions générales de vie, de logement, de l’accueil de la petite enfance, l’accès à l’emploi, à l’éducation, l’environnement (matériel, social et culturel),etc. Tous les niveaux de pouvoir et tous les acteurs sociaux sont concernés.

Communiqué de presse, 10.05.2019
Illustration : Wikimedia commons : 2020