Journée mondiale 2025 de lutte contre la pauvreté

Le 17 octobre, comme chaque année, c’est la journée mondiale de lutte contre la pauvreté. La veille, Christine Mahy (Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté) s’est exprimée dans l’émission Jeudi en prime de la RTBF.

Pour la secrétaire générale du RWLP, les réformes que veulent les partis actuellement au pouvoir vont toucher massivement les mêmes ménages qui étaient déjà dans une position fragile.

Manifester pour l'accès de tous aux droits fondamentaux
© Journée mondiale de lutte contre la pauvreté (17.10.17) by Centre d’Action Laïque de la Province de Liège, CC BY-NC 2.0, via Openverse

Des pauvres plus pauvres

Être dans la pauvreté, c’est ne pas pouvoir jouir de ses droits fondamentaux, comme payer un loyer, se chauffer, se déplacer, assumer les frais scolaires des enfants, les frais de santé etc. Les changements dans la législation du travail, la réforme des pensions, l’exclusion du chômage risquent de faire plonger sous la « ligne de flottaison » de nombreuses personnes qui étaient déjà dans une position fragile.

Or, quand on agit sur le portefeuille, on affaiblit aussi les possibilités des gens de participer à la vie en société, d’être consommateur, de jouer à plein dans l’économie. En prenant des mesures drastiques pour améliorer la situation budgétaire, nos gouvernements actuels risquent donc bien de produire l’effet inverse de ce qui est souhaité.

Un travail digne, un accompagnement suffisant

Christine Mahy relève aussi que le travail peut sortir les gens de la pauvreté, mais à certaines conditions. Il faut un salaire correct, un contrat durable et un emploi temps plein (ou au volume horaire suffisant). Si ces conditions ne sont pas remplies, le travail peut lui-même entraîner ou aggraver la pauvreté.

Enfin, Christine Mahy souligne les craintes des associations actives dans la lutte contre la pauvreté, qui s’inquiètent des réductions de subsides qui se profilent. Elles craignent de devoir réduire l’emploi et partant, de pouvoir rendre moins de services pour la population. Pourtant, ces associations sont souvent un palliatif aux services publics quand ceux-ci ne peuvent remplir toutes leurs missions.

Lire l’article ou regarder l’émission du 16 octobre 2025 sur le site de la RTBF.