La Wallonie plus touchée par la précarité énergétique

Pour la plupart des indicateurs de précarité ou de pauvreté, c’est Bruxelles qui occupe la position la plus défavorable en Belgique. La précarité énergétique concerne pourtant principalement la Wallonie.

En 2023, 11,3% des Wallons et Wallonnes (environ 410 000 personnes) déclaraient rencontrer des difficultés à chauffer correctement leur logement. En Flandre, ce chiffre est de 2,3%, tandis qu’à Bruxelles, il s’élève à 10,0%.

© Georg Wiora (Dr. Schorsch), CC BY-SA 3.0
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L’idée reçue veut que ce sont les ménages les plus pauvres qui ont les factures d’énergie les plus élevées, parce qu’ils vivent souvent dans des « passoires énergétiques ». Une étude de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) démontre cependant qu’il n’en est rien. Le montant absolu des dépenses est davantage lié à la taille du logement qu’à la qualité de son isolation. Cependant, les ménages les plus précaires sont ceux qui se privent le plus souvent de chauffage, quitte à avoir froid chez eux.

L’IWEPS en conclut que la rénovation énergétique ne suffit pas pour lutter contre la privation, car elle ne permet pas nécessairement de réduire les dépenses en énergie. Une stratégie efficace devrait combiner une rénovation énergétique ciblée, en prenant en compte la répartition des responsabilités entre locataires et propriétaires et une politique de lutte contre la sous-occupation des logements.

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